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De IRHM.MP
Version du 22 mars 2020 à 20:50 par Sysop (discuter | contributions)

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Cette note concerne le contexte intellectuel du "nouveau paradigme". Celui-ci s'explique simplement : nous sommes engagés dans le décuplement de l'humanité ! Nous semblons le faire selon un processus d'évolution homéodynamique paraissant propre aux écosystèmes que nous appellerons ici le "capax". C'est la tendance de la nature à constituer des ensembles qui soient supérieurs à la somme de leurs parties, au travers d'une évolution créatrice ayant la capacité propre de s'adapter à la fois
  • à des conditions totalement nouvelles,
  • et aux adaptations créatrices culturelles, sociétales, économiques et technologiques apportées pour cela à notre environnement global.
L'époque moderne a été marquée, de Machiavel à Hobbes, de Westphalie à l'ONU, par le concept de peuple hiérarchiquement organisé par l'Etat, correspondant bien à une vision héliocentrique selon une mathématique de logique dialectique. L'époque post-moderne est quant à elle née de l'identification de la complexité du chaos déterministe sous-tendant notre réalité la plus quotidienne.
Pour y répondre nous avons étendu dans espace intellectuel les aides que nous nous étions ménagées par le "plus machina" dans le domaine materiel. Ceci augmente certaines de nos possibilités (mais aussi de nos vulnérabilités) principalement mentales et relationnelles.
Certains, tout émoustillés par la possibilité de nous vendre ce qui nous appartient déjà, nous disent que nous en allons devenir "post-humains" ! Non : nous devenons simplement toujours un peu plus experts en notre propre humanité : "plus-humains". Notre formule n'a pas changé, nous l'approfondissons seulement peu à peu pour l'utiliser de mieux en mieux (il y a parfois des a-coups historiques dans notre démarche !). Cela s'appelle la civilisation (le savoir être), la science (le savoir) et la technologie (le savoir-faire). Depuis des millénaires la science et la technologie ont été académiques et/ou privées. Leur nature est par nécessité d'être les deux pieds dans la réalité, et la tête dans le possible. Aujourd'hui, nous accommodons l'imagination de ce possible au virtuel numérique, et le déployons au sein de ce "plus machina" devenu numérique et accessible et interopérable au plus grand nombre.
Il nous apporte ainsi des capacités nouvelles, au-delà même de ce que nous attendions, que nous avons à apprendre à maîtriser. C'est ce que l'on appelle la capacitation numérique. Elle s'étend au réel (robots) et au virtuel (bots). Cette capacitation, ses conséquences, les opportunités qu'elle nous ouvre, les dangers qui peuvent en résulter, nous concernent tous. De plus en plus, dans notre quotidien le plus banal, elle participe à notre compréhension et à notre gestion de notre environnement "intégral", le plus commun comme le plus "pointu".

La science universitaire et des savants est l'apport éprouvé de millénaires d'adaptations méthodologiques dont nous bénéficions tous, mais aujourd'hui les niveaux d'éducation et technologiques s'élèvent, le nombre des questions que nos technologies nous posent augmentent et pour y faire face nous devons tous y coopérer. C'est ce que l'on appelle la "science citoyenne".
Nous en sommes incertains faute encore d'une nomologie de référence cohérente : nous cherchons à l'étendre par des conjectures qui peuvent/doivent être réfutées ou confirmées par expérimentation en contexte réel, pour devenir scientifiques et donc transparentes, compréhensibles à tous et sapiensiques (c'est à dire, indéfiniment cohérentes dans notre réalité à tous) pour être de confiance à chacun.

Avec la recherche institutionnelle et privée, et forts de notre vécu de terrain, nous cherchons ensemble la technologie dont nous avons besoin et que nous financerons dans des conditions mercatiques et fiscales nouvelles que nous découvrons tous en même temps.


de façon pratique 

Dans le contexte des extensions et maillages du quotidien de l"en-réseau" (complexus) de l'"homo numericus sapiens plus machina", ceci réclame :
  • une meilleure intercompréhension par une diffusion ouverte et des approfondissements partagés, résultant d'une publication, non pas soumise à comités de lecture, mais assistée par un compagnonnage de relecture ,
  • un cadre de pensée plus étendu, supporté par une terminologie "augmentée", que nous annoterons et lierons à un glossaire, dont vous serez sans doute vous-même amené à enrichir l'ontologie terminologique, afin de pouvoir pleinement décrire vos observations et présenter vos contributions),
  • une rationalité "polylectique", héritée de la fin du XIXe (Poincaré) et scientifiquement appliquée au XXe à travers la complexité (ex. Morin) dont nous devrons ajuster les méthodes aux fondements étendus,
  • une sapience polyparadigmatique de confiance capable de faciliter l'identification des points de convergence, et leur approfondissement, et des points de divergence, et leur réduction, entre les différentes modélisations culturelles, philosophiques et scientifiques.
Nous appelons ce débat de sciences, cultures et sapience celui de la diktyologie [1] humanumérique [2].


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  1. diktyologie : votre premier mot fondamental et votre première note en bas de page : la discipline scientifique de l'en réseau", du grec "diktyos", réseau.
  2. systèmique humanumérique ou anthropobotique : ce qui relève, résulte ou conduit à l'augmentation du capax humain (capacité d'adaptation augmentée) par le 'plus machina', c'est à dire l'objectivisation technologique de son autofacilitation dans le contexte offert par le numérique.