Note de Presse
Texte en préparation collective
Au sujet de la recherche citoyenne, le S7, sommet des Académies des Sciences du G7, a en 2019 établi un état des lieux et émis des recommandations aux gouvernements. La société civile doit trouver les moyens pratiques de sa coopération à leur étude et à leur mise en place. Le projet d'IRHM de Montpellier consiste en une expérience novatrice locale en ce domaine, visant également à coopérer à la Fondation pour la Recherche Hors Murs dont elle a besoin, comme interface et partenaire des pouvoirs publics, de la recherche institutionnelle, universitaire et privée et comme observatoire national de la société civile dans ce domaine.
Etat des lieux
La science citoyenne, définie comme étant « la science menée par des citoyens qui ne sont pas des scientifiques professionnels », évolue rapidement, du fait de la démocratisation du savoir, de l'avènement des nouvelles technologies de communication, et d'un accès plus ouvert à l'information que dans le passé.
Une première composante de la science citoyenne du XXI siècle est la « recherche participative ». Elle existe depuis longtemps. Elle est effectuée par des personnes ayant reçu une formation scientifique initiale limitée, et qui participent à des projets de recherche animés par des experts qualifiés. Elle prend aujourd'hui la forme de nombreux projets à travers le monde, impliquant des millions de personnes et des milliards de données collectées.
Une deuxième composante de la science citoyenne a émergé au XXI siècle qui implique des personnes ayant reçu une solide formation scientifique de base, mais qui exercent leur activité scientifique en dehors des murs des systèmes de recherche professionnels. Ces personnes pratiquent la science dans des communautés virtuelles, publiques ou privées ou dans des installations personnelles. Cette catégorie de science citoyenne est nommée « recherche hors-murs »
Recommandations du S7
Ces recommandations sont de :
- Repenser l'enseignement scientifique afin qu’il permette aux élèves et étudiants d'entreprendre plus tard des recherches scientifiques, qu’elles soient dans un cadre professionnel ou citoyen.
- Identifier des mesures permettant à la science citoyenne d’éviter ou atténuer d’éventuels écarts aux règles éthiques, ou des risques en matière de sécurité.
- Promouvoir le codéveloppement de la science citoyenne et de la recherche menée en laboratoire.
- Permettre aux praticiens de la science citoyenne d'adopter la culture existante en matière de communication et d'évaluation de leurs contributions scientifiques.
- Créer des programmes de financement spécifiques pour la science citoyenne.
- Promouvoir des systèmes d'information permettant de documenter les thèmes et les résultats de la science citoyenne.
Une expérience quadridecenniale
Par bien des aspects, la recherche civile à parité de niveau avec les recherches instituées et privées se trouve également en parité de spécificités propres qui doivent d'abord être approfondies, comprises, définies et respectées dans le souci d'une coopération efficace et d’intérêt national commun.
C'est le cas de la microassociation INTLNET qui réunit depuis 1978 une expérience signifiante dans ce domaine. Elle a été fondée comme secrétariat citoyen au déploiement et à l'information commune sur l'IPSS (international packet switch system), réseau international initial des services numériques des opérateurs publics. Elle a engagé - à travers son allié l'opérateur Tymnet Extended Services - l'étude et la proposition de services étendus du réseau (néguentropie de l'information). Face à leur gel par l'industrie américaine, en 1986, elle a poursuivi une recherche-action citoyenne et de Libre développement logiciel de l'autonomie et de la capacitation numérique individuelle, avec le triple objectif :
- d'une architecture diktyque (ce qui a trait aux "en-réseaux") de l'augmentation numérique, homogène au déploiement du catenet (infrastructure du réseau des réseaux, Louis Pouzin, INRIA, 1972) de l'internet ;
- d'une compréhension vécue des modalités pratiques, des modes de pensée et de travail, et des outils nouveaux de la recherche citoyenne et de l'humanumérique contemporaine ;
- de leur validation par une participation de précaution à la gouvernance normative des NTIX (nouvelles technologies de l'information et de la communication étendues).
MontpelNet
A la suite des premières assises nationales de Science et Recherche participatives à la MHS de Montpellier, en 2017, et la mise en place d'une boutique des Sciences, l'association MontpelNet a été créée comme cellule porteuse d'une attitude de recherche participative tournée vers la diktyque d'intérêt local (en contexte métropolitain et périmétropolitain) et la consolidation des expériences et expertises montpelliéraines à ce sujet.
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