Note Préalable

De IRHM.MP
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Cette note concerne le contexte intellectuel du "nouveau paradigme". Ce qui l'explique est simple à comprendre : nous avons quintuplé la taille de l'humanité ! Nous le faisons selon un processus homéodynamique paraissant propre à toute évolution naturelle, appelé ici le "capax", à savoir la capacité de s'adapter à des conditions nouvelles incluant ses propres adaptations. Cette fois-ci cette innovation porte plus particulièrement sur l'aide étendue que nous nous sommes ménagée par le "plus machina", que nous nous construisons d'abord dans le domaine materiel puis dans espace intellectuel. Il augmente ainsi certaines de nos possibilités (mais aussi de nos vulnérabilités) principalement mentales et relationnelles.
Certains, tout émoustillés par la possibilité de nous vendre ce qui nous appartient déjà, nous disent que nous en allons devenir "post-humains" ! Non : nous devenons simplement toujours un peu plus experts en notre propre humanité : "plus-humains". Notre formule n'a pas changé, nous l'approfondissons seulement peu à peu pour l'utiliser de mieux en mieux (il y a parfois des a-coups historiques dans notre démarche !). Cela s'appelle la civilisation (le savoir être), la science (le savoir) et la technologie (le savoir-faire). Depuis des millénaires la science et la technologie ont été académiques et/ou privées. Leur nature est par nécessité d'être les deux pieds dans la réalité, et la tête dans le possible. Aujourd'hui, nous accommodons l'imagination de ce possible au virtuel numérique, et le déployons au sein de ce "plus machina" accessible au plus grand nombre, de manière interopérable.
Il nous apporte ainsi des capacités nouvelles que nous avons à apprendre à maîtriser. C'est ce que l'on appelle la capacitation numérique. Elle s'étend au réel (robots) et au virtuel (bots). Cette capacitation, ses conséquences, les opportunités qu'elle nous ouvre, les dangers qui peuvent en résulter, nous concernent tous. De plus en plus, dans notre quotidien le plus banal, elle participe à notre compréhension et à notre gestion de notre environnement "intégral" le plus commun comme le plus "pointu".

La science universitaire et des savants est l'apport éprouvé de millénaires d'adaptations méthodologiques dont nous bénéficions tous, mais aujourd'hui les niveaux d'éducation et technologiques s'élèvent, le nombre des questions que nos technologies nous posent augmentent et pour y faire face nous devons tous y coopérer. C'est ce que l'on appelle la "science citoyenne".
Nous en sommes incertains faute encore d'une nomologie de référence cohérente : nous cherchons à l'étendre par des conjectures qui peuvent/doivent être réfutées ou confirmées par expérimentation en contexte réel, pour devenir scientifiques et donc transparentes, compréhensibles à tous et sapiensiques (c'est à dire, indéfiniment cohérentes dans notre réalité à tous) pour être de confiance à chacun.

Avec la recherche institutionnelle et privée, et forts de notre vécu de terrain, nous cherchons ensemble la technologie dont nous avons besoin et que nous financerons dans des conditions mercatiques et fiscales nouvelles que nous découvrons tous en même temps.


de façon pratique 

Dans le contexte des extensions et maillages du quotidien de l"en-réseau" (complexus) de l'"homo numericus sapiens plus machina", ceci réclame :
  • une meilleure intercompréhension par une diffusion ouverte et des approfondissements partagés, résultant d'une publication, non pas soumise à comités de lecture, mais assistée par un compagnonnage de relecture ,
  • un cadre de pensée plus étendu, supporté par une terminologie "augmentée", que nous annoterons et lierons à un glossaire, dont vous serez sans doute vous-même amené à enrichir l'ontologie terminologique, afin de pouvoir pleinement décrire vos observations et présenter vos contributions),
  • une rationalité "polylectique", héritée de la fin du XIXe (Poincaré) et scientifiquement appliquée au XXe à travers la complexité (ex. Morin) dont nous devrons ajuster les méthodes aux fondements étendus,
  • une sapience polyparadigmatique de confiance capable de faciliter l'identification des points de convergence, et leur approfondissement, et des points de divergence, et leur réduction, entre les différentes modélisations culturelles, philosophiques et scientifiques.
Nous appelons ce débat de sciences, cultures et sapience celui de la diktyologie [1] humanumérique [2].


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  1. diktyologie : votre premier mot fondamental et votre première note en bas de page : la discipline scientifique de l'en réseau", du grec "diktyos", réseau.
  2. systèmique humanumérique ou anthropobotique : ce qui relève, résulte ou conduit à l'augmentation du capax humain (capacité d'adaptation augmentée) par le 'plus machina', c'est à dire l'objectivisation technologique de son autofacilitation dans le contexte offert par le numérique.