La mémétique, une science à l'état sauvage

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Jouxtel, P. (2013). La mémétique, une science à l'état sauvage.
Hermès, La Revue, 67(3), 50-56. https://www.cairn.info/revue-hermes-la-revue-2013-3-page-50.htm.


La mémétique a toujours été une science open source depuis ses débuts dans les années 1990, une science hors les murs où chacun est libre d’entrer pour se servir. Par ailleurs, cette « ébauche d’une écologie de la connaissance » est d’autant plus inconvenante qu’elle regarde sous les jupes des autres disciplines pour voir comment s’y fabrique la vérité. Elle est restée dans la clandestinité, se servant elle-même à l’étalage des sciences de l’homme, et bien au-delà, échouant à s’établir en tant que science « normale » mais affichant un vouloir vivre qui passe outre les résistances critiques et institutionnelles, voire s’en nourrit. Aujourd’hui, elle mute à nouveau, suivant sa propre métaphore. La réinvention nécessaire du monde, ainsi que son maillage dense et global, ouvrent à la mémétique une nouvelle opportunité de faire ses preuves, auprès d’une communauté intellectuelle assoiffée d’échanges interdisciplinaires.

Doit-on encore expliquer ce qu’est la mémétique ?

Ces dix dernières années, j’ai noté une facilité croissante pour répondre à la question « qu’est-ce que la mémétique ? ». Présenter celle-ci comme une approche évolutionniste des codes culturels, considérant les pratiques humaines comme douées d’une certaine autonomie d’évolution dans le tissu de la société, suscite l’intérêt et fait écho à l’expérience personnelle de personnes de niveaux d’instruction variés. En revanche, la présenter comme « l’étude des mèmes » n’a jamais été très utile, car la définition et la description de ce qu’est un mème fait partie des aspects les plus débattus et les plus incertains, ce qui n’en fait pas le point de départ idéal pour des novices.

Peu de gens font « ouvertement » de la mémétique. Il est – objectivement – plus sûr de continuer à se dire sociologue, informaticien, psychologue cognitiviste ou philosophe des sciences, tout en travaillant de près ou de loin sur la reproduction autonome des codes culturels. Pour autant, un grand nombre de travaux scientifiques portent sur des aspects fragmentaires du processus général de l’évolution culturelle. Pour n’en citer que quelques exemples, on trouve aujourd’hui des travaux sur les rapports entre les pratiques les plus courantes et la fonction normative des institutions (Peacock, 2010), sur l’économie de l’attention (Heyligen, 2008), voire l’ébauche d’une « théorie des choses » accordant une plus grande place aux objets et aux lieux dans l’écologie des pratiques humaines (Preda, 1999).

On n’enseigne pas la mémétique, on la présente en général comme un angle de vue remarquable ou une audace épistémologique  [1] Au mieux, elle est reconnue comme une théorie naturaliste de l’évolution culturelle ou, plus synthétiquement encore, un « naturalisme non biologique » (cf. Journet, 2007).

La mémétique a tenté d’exister pendant huit ans dans un académisme apparent, en langue anglaise, sous la forme du Journal of Memetics, dont les archives de 1997 à 2005 ont été tout récemment dépoussiérées, ce qui est bon signe… Dans un article fameux de 2002, Bruce Edmonds, l’éditeur britannique du JoM, s’irritait de l’absence de progrès des méméticiens et de leur incapacité à prouver l’utilité de la mémétique. Il leur lançait trois défis : 1) produire une étude de cas qui fasse date ; 2) expliquer dans quels cas la théorie mémétique fonctionne mieux que les autres ; et 3) produire une simulation de l’émergence d’un phénomène culturel évolutif, sans qu’elle ne soit inscrite dans le programme. Trois ans après, il fermait la boutique sans que les trois défis aient été relevés. Cela prouvait-il quoi que ce soit ? Non, si ce n’est la toxicité d’imposer trop tôt à cette nouvelle approche de faire ses preuves sur le terrain et avec les armes des anciennes. Précisément au même moment, la Société francophone de mémétique sortait des limbes en affichant trois objectifs initiaux : faire connaître la mémétique du grand public (jusqu’à l’inscription dans le Larousse, prévue pour 2014) défendre la posture de méméticien (jusqu’à la participation en tant que tel au débat public) et relayer le plus possible de publications originales en langue française [2] (jusqu’à la constitution d’une matière enseignable). Aucun délai n’est fixé et, selon son président, Charles Mougel, le mérite des succès ne reviendrait que partiellement à ce réseau informel de passionnés, car le regard méméticien s’imposera à terme, tant le « mème des mèmes » est un puissant recruteur de temps de cerveau.


Les inconvenances de la mémétique

Le défaut ou l’excès d’objets à étudier

Dans les années 1990 et 2000, il était normal de vouloir voir les mèmes quelque part. On a pu les voir comme des patterns électrochimiques (Aunger, 2002), sous forme de croyances, un peu comme des scripts mentaux exécutables (Lynch, 1996 ; Dennett, 1995) ou, plus récemment, comme des « schémas recruteurs » qui aspirent les compétences et les ressources du tissu social (Bloom, 2012). Autant de solutions conceptuelles visant à se dépêtrer de l’encombrante métaphore biologique. Comme le gène, observé un siècle après les débuts de la génétique, le mème est un objet fantasmatique, un objet manquant.

La vraie faiblesse de l’analogie gène/mème est donc cette focalisation excessive sur le « réplicateur », imputable à un simple fait historique : le concept de mème est né « collé » au discours de Richard Dawkins sur le gène égoïste, discours visant à remettre le code sur le devant de la scène en tant que moteur de l’évolution, au détriment de ses machines de transmission et de survie, encore appelées interacteurs, que sont les plantes et les animaux. Cet aveuglement aux « créatures culturelles » empêche de relever le premier « défi d’Edmonds » – tout simplement car on ne regarde pas les bons objets.

Il me semble plus efficace de définir la mémétique comme une approche naturaliste de l’évolution culturelle et de ses manifestations reproductibles, qui pour moi prennent la forme de solutions. J’appelle solution la manière de passer d’une situation ayant atteint un point d’instabilité à une autre situation qui en découle et qui est plus stable (par exemple, un repas). Les solutions culturelles sont alors aux mèmes ce que les organismes vivants sont aux gènes : des interacteurs propres à subir les pressions sélectives de l’environnement. Le façonnage de la société commence là, évoquant la théorie des formes sociales proposée au début du xxe siècle par Georg Simmel, ou l’idée sartrienne de résolution dialectique. Le potentiel de transformation d’une situation se décharge à travers ces solutions. Entre le piercing, le recyclage, les symboles d’appartenance religieux, le combat fumeur vs non-fumeur, les sushi bars, les objets imprimés à la maison, le mariage homosexuel, les écrans tactiles, les printemps arabes et les réseaux sociaux… allons-y, chaussons des lunettes de méméticien et nous n’aurons que l’embarras du choix.

Concilier de multiples savoirs à de multiples échelles

On peut faire un parallèle avec la systémique, en songeant au temps qui fut nécessaire pour l’établir autrement que comme un repoussoir pour rationalistes séquentiels. La polysémie du mot système, ainsi que la connotation négative du mot complexité, ont longtemps été des obstacles. Les nouvelles logiques (telles que la causalité circulaire) étaient inconfortables et échappaient au langage, trop linéaire. Les cas observables étaient éparpillés sur des territoires disjoints et la science a dû se faire dans les couloirs, au croisement de l’anthropologie, de l’automatique, de la psychologie, de la biologie, de l’économie… La mémétique, elle aussi, relie entre elles des sciences qui ne communiquaient pas beaucoup habituellement… Elle demande au sociologue de parler au biologiste, au cognitiviste de s’entendre avec le philosophe, au spécialiste des médias de penser comme un physicien.

Ce recouvrement va aujourd’hui jusqu’à une quasiprédation, dans la mesure où d’anciens défenseurs de l’approche mémétique (tels que Bruce Edmonds ou Derek Gatherer) se sont finalement épanouis dans le carrefour pluridisciplinaire qui cadre le mieux avec leur méthodologie : la simulation de systèmes sociaux complexes. Celle-ci dissimule donc parfois une mémétique émigrée au pays des simulateurs, là où l’on compare directement le calculé à l’observable, sans s’embarrasser d’un concept biologique intermédiaire, nomade et orphelin.

Trop embrasser et, ce faisant, mal étreindre les activités humaines

La plus grande force de la mémétique est aussi sa plus grande faiblesse. De l’hostie au hamburger halal, tout ce qui se propage par imitation semble devoir être happé par le pouvoir explicatif d’une théorie évolutionniste des pratiques humaines. De ce fait, soit elle s’embarque dans un « programme naturaliste » bien trop ambitieux – avec la nécessaire connaissance de tout ce qui peut élucider les déterminants de nos actions, jusqu’à les faire échapper à notre vouloir… – et alors la barque s’enfonce, soit elle demeure inductive et métaphorique, glissant à la surface des choses sans véritablement les expliquer.

Le programme naturaliste, tendance lourde consistant à raccorder sciences naturelles et sciences de l’homme, est suspect aux yeux de ces dernières – suspect de ravaler l’homme à son poids de viande, suspect de vouloir passer sa beauté et sa complexité à la moulinette d’un déterminisme de niveau inférieur. Les méméticiens se défendent au contraire de vouloir transgresser les barrières entre niveaux croissants de complexité qui font, par exemple, que des phénomènes émergeant dans la société ne peuvent plus être expliqués par la biologie (Gabora, 1996).

Dépasser l’homme en élargissant l’enveloppe du vivant

La confusion initiale entre l’explication génétique des comportements (psychologie évolutionniste, sociobiologie humaine) et l’extension de la théorie de l’évolution à des objets culturels (Dennett, 1995) a été levée au fil du temps. Une seconde provient de ce que la transmission culturelle épouse souvent les contours des peuples, et donc des gènes (Cavalli-Sforza, 2004). L’habitude méthodologique de « compter » la propagation des pratiques au sein des populations conduit à une simplification – un mème = un porteur – qui empêche de voir la réalité des solutions culturelles évoquées plus haut. Quand je me brosse les dents, le porteur des mèmes est une instance de la solution « brossage », dont la durée de vie est de 3 minutes. Ce n’est pas moi.

La mémétique doit absolument se détacher de l’homme « porteur de mèmes », contenant et auteur exclusif de la culture. Son exigence majeure est de penser la manifestation sociale comme partiellement indépendante de la volonté humaine individuelle, tout en respectant son rôle de « machine à choix », élément destructeur ou nourricier dans le cycle de vie des solutions culturelles. Considérer que celles-ci suivent des mécanismes évolutionnaires sur leur terrain humain est un postulat métaphysique : celui d’une extension de l’enveloppe du vivant à des réalités non-biologiques.

Le secret de survie du Crétois menteur

Il est un paradoxe que j’ai entendu plus d’une fois (notamment chez Edmonds) : « si la théorie mémétique ne parvient pas à faire ses preuves, elle sera balayée par l’évolution. » Or, qui prétend appliquer les mécanismes de l’évolution aux théories, sinon la mémétique ? Cela signifie-t-il qu’elle pourrait être falsifiée, du fait de sa propre validité ?

Le dévoilement de la constitution des écoles de pensée

À force d’interroger l’évolution des codes culturels, la « pompe à intuition mémétique » (expression chérie de Daniel Dennett) tourne évidemment ses regards vers la sociologie des sciences. Une méthode capable de comprendre la réplication des schémas de pensée, leur agrégation en écoles dans la sphère d’attraction de puissants leaders capables d’attirer à eux les regards et les moyens financiers pour soutenir leurs élèves, d’attacher leur nom à des concepts attracteurs, oblige nécessairement à prendre du recul sur la manière dont est constituée la pensée scientifique. Cette tendance naturelle l’empêche d’avoir réellement un « chef de file », sous peine de le voir accusé de profiter de la popularité du concept… mais elle s’encombre du copyright intellectuel détenu par Dawkins depuis 35 ans.

Qu’est-ce qui libère la mémétique aujourd’hui ?

La mémétique et Internet : une histoire d’amour aux milliards de rejetons

Internet et l’informatique en général ont joué un rôle permanent dans l’histoire de la mémétique [3], par exemple en faisant accepter l’idée que des codes non biologiques (typiquement, les virus informatiques) puissent avoir une reproduction autonome. La résolution de problèmes industriels a rebaptisé mémétiques les algorithmes génétiques. Mais surtout, le tissu social de l’internet, plus maillé de jour en jour, constitue une deuxième couche de lien social, d’interactions et de contenu. Il prend une telle épaisseur qu’il abrite sa propre faune. Des contenus – humoristiques, effrayants ou engagés – prolifèrent à une vitesse telle qu’on ne pourrait plus les contrôler sans « fermer » Internet. On appelle cela Internet memes parce que, depuis le début, la mémétique et la web culture sont consanguines. Le court-circuit linguistique ne s’est pas fait attendre, bien que personne ne l’ait anticipé : les « mèmes Internet » sont devenus « les mèmes », par la grâce simplificatrice des médias grand public. Le nom sans objet a fusionné avec l’objet sans nom [4]. Malheureusement, on se polarise trop sur les contenus sémantiques d’Internet, alors que l’on devrait aussi s’intéresser à la structure procédurale qui les sous-tend, en étudiant par exemple les puissants mèmes aux implications politiques et sociétales lourdes que sont Share (partagez du contenu), Like (dites que vous aimez) et Report (signaler un abus) !

Au fil des années, la communauté des méméticiens avait commencé à « tuer le père » en se détachant progressivement de Dawkins, de son analogie trop simple, éloquemment nommée « camisole intellectuelle » (Wallace, 2013). Mais voici qu’au festival de Cannes 2013, le succès des Internet memes fait sortir du bois « l’athée le plus célèbre du monde », avec un vidéo-clip taillé selon les codes visuels de YouTube. La nouvelle « petite phrase » de Dawkins est un pied de nez à toute la science sérieuse : « L’idée même de mème a elle-même muté et évolué dans une nouvelle direction [5]

Le jeu de mot « mutations are designed not random » (les mutations sont créées et non aléatoires) est délibérément contestable : il ouvre une conception nouvelle du rapport entretenu par les variantes culturelles avec le terrain humain. La créativité et l’intention de l’artiste y font partie des conditions de naissance de la solution créative, sont le générateur de hasard.

Si exaspérant soit-il, Dawkins joue son rôle de diva en « levant des fonds » : il utilise le modèle économique de demain, celui qui convertit l’attention captée en revenus. Grâce aux Internet memes, il fait d’une pierre trois coups. Car pour une nouvelle science, il ne faut pas seulement de nouvelles lunettes et beaucoup de temps de cerveau, mais aussi un nouveau champ de données, une espèce inconnue, un nouveau continent. Autrement, on se heurte au reproche classique : « mais pourquoi aurait-on besoin de vos nouvelles lunettes, alors que celles que nous fabriquons déjà fonctionnent très bien ? » L’ennui, c’est que les vieilles lunettes ne voient pas bien ce qui est en train de se passer parce que cela va trop vite.

Une autre forme de science est nécessaire pour demain

On sait dire aujourd’hui « à quelle question la mémétique apporte une réponse ». Les questions apparaissent chaque jour un peu plus clairement : pourquoi les phénomènes de société échappent-ils à toute prévision et plus encore à tout contrôle ? Pourquoi même les bonnes nouvelles sont-elles surprenantes ? Qu’est-ce qui influence les influenceurs ? Jusqu’où tel bouleversement va-t-il se propager ? Est-il normal que les objets nous utilisent et communiquent entre eux ?

Aujourd’hui, la difficulté de prévoir, l’irruption permanente et encouragée de la nouveauté, voire de la disruption, ainsi que l’explosion des données massives (big data) appellent les compétences sociocognitives des « tendanceurs ». Pensée rapide, échanges en réseau, erreur autorisée, remise en cause permanente et preuve par l’action. La mémétique rejoint cet arsenal des chasseurs de tendances parce qu’elle voit le monde avec d’autres lunettes, des lunettes qui savent que l’on regarde du vivant autoorganisé et non plus du « construit par l’homme selon des plans ». Du coup ces lunettes nous rendent davantage capables de voir ce qui change rapidement et d’en percevoir les évolutions possibles. Aujourd’hui, la mouvance de l’économie collaborative se propose de mettre en partage le « code source » d’innovations citoyennes directement prêtes à être expérimentées.

Il devient impossible de penser seul ou en petits groupes centrés sur l’allégeance à un seul paradigme. Les sujets d’études offerts aux sciences de l’homme par le monde contemporain affolent par leur nombre, leur diversité et leur vitesse de renouvellement. De même, la connaissance se fabrique partout en même temps, dans un tissu ouvert constitué de personnes et de machines. La conscience même du sujet connecté n’est plus la même que celle du sujet isolé. La mémétique peut fournir un ensemble de métaphores agissant à la manière de passerelles interdisciplinaires, telles que la vision des solutions comme chemins entre états instables, celle du stockage partiel des souvenirs dans les objets, ou celle de l’ADN organisationnel comme fonctionnement implicite partagé des collectifs.

Une première condition est le recentrage indispensable de l’observation, du mème abstrait vers la solution concrète que l’on voit se reproduire et évoluer.

Une autre serait de mettre en lien souplement, autour de ce concept général de solutions, toutes les observations et réflexions – sans aucune contrainte disciplinaire – sur la manière dont nos actions s’inspirent et se déclenchent à partir des corps, des lieux et des objets, se répètent, sont bien ou mal vécues en commun, sont mémorisées, fabriquent des structures, produisent des récits…

Mais avant tout, la plus importante est de reconnaître la mémétique pour ce qu’elle est : un projet collaboratif, spontané, a-disciplinaire, mondial [6] Il y a aujourd’hui des méméticiens chinois qui travaillent, par…, qui nous équipe d’un regard neuf sur ce que la vie humaine est en train de devenir… un regard qui change jusqu’à notre conception de nous-mêmes. La mémétique ne mourra pas tant que ce travail restera à faire. Elle ne s’effacera pas, si ce n’est dans un projet plus grand qui réponde aux mêmes nécessités et partage la même ouverture.

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  1. C’est le cas par exemple à l’université de Montpellier, dans l’enseignement de sciences cognitives de Jacques Ferber, ou encore dans les cours de philosophie des sciences de Jean-Michel Besnier à la Sorbonne.
  2. La SFM relaie aussi occasionnellement des travaux en italien, chinois, portugais ou arabe.
  3. Précisément à l’heure où les premiers navigateurs Internet se livraient bataille, à qui connecterait le World Wide Web au plus grand nombre de cerveaux disponibles.
  4. Le site collaboratif <knowyourmeme.com>, qui les inventorie très soigneusement, représente sans doute à lui seul plus de temps de travail cumulé que toutes les thèses de mémétique existantes.
  5. « But the very idea of the meme has itself mutated and evolved in a new direction. An internet meme is a hijacking of the original idea : instead of mutating by random chance before spreading by a form of Darwinian selection, internet memes are altered deliberately by human creativity. In the hijack version, mutations are designed not random. », Just for Hits – Richard Dawkins, mis en ligne le 22 juin 2013. Source : <youtube.com>.
  6. Il y a aujourd’hui des méméticiens chinois qui travaillent, par exemple, sur la propagation des usages de termes occidentaux dans les langues chinoises. Est-ce anecdotique ? Non, car on peut constater (via Google Scholar) que depuis 2012, 70 % des articles se réclamant d’une approche mémétique sont écrit en chinois.


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